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Changement de comportement

« Arrêtons de croire qu’une solution technique suffit. Le changement passe par les humains. »


C'est la fin de Solon, mais pas de ce qu'on a fait grandir 💛

On laisse celleux qui ont fait Solon, ses employé-es, vous parler d'un projet, d'une approche, d'un outil, qui leur tient à coeur et qu'ils et elles aimeraient voir se répliquer ou peut-être vous inspirer?

Pauline Wolff, chargée de recherche et d'évaluation, nous parle de changement de comportement.

C'était quoi ta job chez Solon?

« J’étais chargée de recherche et d’évaluation. Mon rôle, c’était de faire une forme de recherche appliquée : documenter ce qui marche, ce qui marche moins, les impacts. Je soutenais les équipes dans leurs décisions, dans la définition de leurs objectifs et dans l’amélioration continue de leurs projets.

L’idée, c’était de faire de meilleurs projets, plus alignés, plus efficaces, et plus cohérents avec nos intentions profondes, comme nourrir le pouvoir d’agir. »

C’est quoi l’approche de Solon en termes de changement de comportements?

En fait, on s’est rendu-es compte avec le temps que l’accompagnement au changement de comportements était au cœur de ce qu’on faisait : aider les gens à être autrement dans la ville, à sortir de l’auto-dépendance, à s’approprier collectivement leur milieu.

On a donc intégré des théories comme le modèle du changement pour mieux comprendre où se situent les personnes dans les phases du changement et comment les accompagner vers les prochaines. Solon créait des conditions concrètes de changement, tout en valorisant la dimension collective, même si le changement passe d’abord par des décisions individuelles.

Tu penses à quel projet spécifiquement?

La subvention vélo d’hiver est un exemple très parlant. On l’a suivie sur plusieurs années, avec des questionnaires, des ajustements dans les cohortes. C’est là qu’on a pu mesurer concrètement un changement de comportements : des gens qui passaient de la voiture au vélo d’hiver et qui expérimentaient une autre façon de bouger dans l’espace urbain.

Le projet a évolué, a été bonifié avec les années, et c’est devenu un vrai levier de transformation.

Et surtout, on les a accompagnés dans cette transition – matériellement, émotionnellement, collectivement.

Une image de Solon : « J’aime beaucoup cette photo du défi « Partage une auto » en 2021 : des visages rayonnants, une coupe en papier à la main, qui fait tout  : c’est la célébration d’avoir participé à une aventure collective! La fierté, c’est ce qui donne envie de s’engager à nouveau, et qui fait changer des comportements! »

Soirée d'information de la cohorte 2022 de la subvention pour la pratique du vélo d'hiver à Ahuntsic-Cartierville

Outils à partager

Avec le CÉRSÉ, on a développé une « checklist de mob », un outil simple et puissant basé sur la psychologie et le marketing social. Il compile des conseils et réflexes concrets pour mieux parler aux gens et soutenir leur passage à l’action. Par exemple, on y apprend qu’il faut privilégier les formules sans négation, comme : « faites-nous confiance » plutôt que « n’ayez pas peur ».

Si tu avais un mot à dire aux citoyen-nes, aux élu-es, à l’écosystème?

Il faut accompagner les gens, leur donner envie, leur laisser le choix.

Si on intègre cette posture dès le début du projet, tout fonctionne mieux : l’adhésion, l’impact, même le climat social. Il faut financer, prévoir et assumer cet accompagnement en amont des projets d’infrastructures.

Arrêtons de croire qu’une solution technique suffit. Le changement passe par les humains.

Ça vous inspire?

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