Dans la cour de l'Espace des Possibles dans Ahuntsic!

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Tiers-lieux et espaces autogérés

« Chaque lieu raconte une histoire de communauté, de territoire et de réappropriation. »


C'est la fin de Solon, mais pas de ce qu'on a fait grandir 💛

On laisse celleux qui ont fait Solon, ses employé-es, vous parler d'un projet, d'une approche, d'un outil, qui leur tient à coeur et qu'ils et elles aimeraient voir se répliquer ou peut-être vous inspirer?

Daphné du Templier, responsable du développement et des partenariats — volet tiers-lieux, nous parle de tiers-lieux et d'espace autogérés.

C'était quoi ta job chez Solon?

« J’ai commencé chez Solon en 2021, à la coordination des projets dans Ahuntsic, notamment en mobilité. Mon rôle a ensuite évolué et je suis devenue « la Madame Tiers-Lieux » de Solon. J’accompagne leur autonomisation, leur développement, ainsi que les projets qui y naissent, comme l’atelier vélo ou l’épicerie solidaire dans Ahuntsic. »

C’est quoi un tiers-lieu et en quoi ça peut répondre aux défis de notre société?

Un tiers-lieu, c’est un espace qui n’est ni la maison ni le travail, mais un espace qui permet la rencontre, l’apprentissage et l’action collective. Pensé par et pour sa communauté, il répond aux besoins spécifiques du territoire. Il favorise l’inclusion et fait naître une solidarité vivante, en dehors des cadres institutionnels rigides.

Dans un contexte de crise du tissu social, de raréfaction des lieux accessibles et gratuits, il devient un outil puissant de résilience locale.

Peux-tu nous parler des Espaces des Possibles? Pourquoi ce nom?

Ce sont des tiers-lieux initiés par Solon, mais portés par et pour les communautés locales. Ce nom évoque l’ouverture, la créativité, et surtout, le fait qu’on ne fixe pas d’avance ce qu’un lieu va devenir. L’espace est physique, mais aussi symbolique : il accueille l’imprévu, l’expérimentation, l’imagination sociale.

Chaque Espace des Possibles devient un catalyseur de projets citoyens, comme une épicerie solidaire ou un atelier vélo, enracinés dansles réalités locales!

Quels autres tiers-lieux t’inspirent à Montréal?

L'Achoppe dans Hochelaga m’inspire beaucoup : c’est un centre anarchiste autogéré qui incarne une vision politique forte!
Brique par Brique, dans Parc-Ex, porte quant à lui des projets d’habitation communautaire.
Le GRAME aussi, à Lachine, a su transformer son programme Écoquartier en un lieu vivant et participatif.
Et puis il y a aussi les Ateliers de la transition socio-écologique, que Solon a fait naître et qui est aujourd’hui un lieu immense dédié à la transition socio-écologique et à son quartier, RPP!

Chaque lieu raconte une histoire de communauté,de territoire et de réappropriation.

Une image de Solon : « S’asseoir pour avancer ensemble », c’était un projet vraiment le fun avec l’organisme Pause Famille : on avait rassemblé une belle gang pour repeindre du mobilier, se rencontrer et s’approprier l’Espace des Possibles dans Ahuntsic! Aujourd’hui, ces gens reviennent, s’assoient sur ce qu’ils et elles ont fabriqué. C’est ça, l’Espace des Possibles!

Un conseil aux groupes ou institutions qui voudraient monter un tiers-lieu?

Commencez petit, mais ouvrez les portes tôt! Soyez présent-es, accueillez, offrez du café, écoutez. Une charte des tiers-lieux montréalais s’en vient, qui posera leurs valeurs fondamentales : accessibilité, gratuité, gouvernance partagée, etc. Et sinon, parlez à d’autres lieux! Les retours d’expérience sont vraiment les plus riches.

L’important, c’est l’appropriation du lieu par les gens, pas la perfection de l’aménagement!

Ça vous inspire?

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