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Mobilité de quartier

« On peut réellement bâtir des projets solides en associant citoyen-nes, administration publique et acteurs communautaires. »


C'est la fin de Solon, mais pas de ce qu'on a fait grandir 💛

On laisse celleux qui ont fait Solon, ses employé-es, vous parler d'un projet, d'une approche, d'un outil, qui leur tient à coeur et qu'ils et elles aimeraient voir se répliquer ou peut-être vous inspirer?

Pascal Priori, coordonnateur de projets en mobilité, nous parle de la démarche Mobilité de quartier.

C'était quoi ta job chez Solon?

J’ai coordonné la démarche Mobilité de quartier entre 2020 et 2023. Ensuite, j’ai travaillé au développement et au partenariat du volet « Mieux vivre avec moins d’autos » dans le cadre de cette démarche.

C’est une démarche d’expérimentation locale qui vise à transformer notre rapport à la mobilité à travers l’appropriation du quartier. Concrètement, ça combine la mobilisation citoyenne, des outils concrets pour agir (comme la LocoMotion), et des espaces physiques servant de points d’ancrage pour créer un sentiment d’appartenance (les tiers-lieux!).

C’est à la fois un projet de sensibilisation, d’engagement, et de transformation urbaine concrète.

Pascal, au sujet de Mobilité de quartier

C’est quoi les apprentissages que Solon en a tiré?

Le premier apprentissage, c’est qu’il est possible d’investir sur les déterminants sociaux de la mobilité, et que les gouvernements devraient financer ces actions. On peut accompagner des changements de mode de vie de manière significative.

Deuxièmement, la est essentielle.

Cette collaboration est un levier pour dépasser la méfiance institutionnelle et la frustration.

Enfin, il faut oser penser grand et sortir des logiques de petits projets : l’ambition partagée et les financements adéquats sont essentiels pour générer un réel impact.

On peut réellement bâtir des projets solides en associant citoyen-nes, administration publique et acteurs communautaires.

Une image de Solon : Un réparothon avec Hoodstock! C’est une image forte de l’occupation collective de l’espace public, de l’entraide, de l’apprentissage et de la reprise de pouvoir sur nos mobilités. « C’est l’illustration que nos villes peuvent être autre chose qu’un espace dédié aux voitures — un lieu vivant, collectif et actif. »

Comment répliquer Mobilité de Quartier?

La première chose, c’est une posture : penser grand et incarner une vision ambitieuse. Il faut sortir des cloisonnements budgétaires et oser porter des projets transformateurs.

Un outil concret, c’est Transition en commun, un réseau d’acteurs engagés dans des dynamiques collectives de transformation.

Si tu avais un mot à dire aux élu-es, à l’écosystème de la transition?

Une chose : prenons des risques.

Nous sommes en position de privilège, mais souvent paralysé-es par le confort ou la peur du changement.

Pourtant, face aux urgences sociales et climatiques, il est impératif de sortir des cadres habituels, de réinventer les modes de financement, de repenser les mandats publics, et d’oser des formes nouvelles de collaboration.

Ça vous inspire?

Découvrez les apprentissages de Solon