L'équipe Solon à l'automne 2024 (Crédits : Audrey Mc Mahon)

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Autogestion

« Fonctionner en autogestion, c’est riche, mais ça demande aussi de l’introspection, de la clarté, de la responsabilité. »


C'est la fin de Solon, mais pas de ce qu'on a fait grandir 💛

On laisse celleux qui ont fait Solon, ses employé-es, vous parler d'un projet, d'une approche, d'un outil, qui leur tient à coeur et qu'ils et elles aimeraient voir se répliquer ou peut-être vous inspirer?

Gabrielle van Durme, co-fondatrice de Solon, nous parle d'autogestion.

C'était quoi ta job chez Solon?

« Je suis co-fondatrice de Solon alors, forcément, au début, je faisais un peu de tout : mobilisation, administration, communication. Après ça, j’ai surtout soutenu l’équipe dans son fonctionnement, notamment sur les questions d’autogestion, en outillant, en structurant, en co-construisant nos façons de faire. »

C’est quoi l’autogestion et pourquoi Solon a décidé de fonctionner de cette manière?

L’autogestion, c’est l’absence de hiérarchie : personne ne décide à ta place sur les sujets qui te concernent. Le pouvoir est réellement partagé. Chez Solon, ça s’est installé naturellement, sans que ce soit un grand choix stratégique.

C’était notre façon intuitive de faire, en collégialité. Et ça s’est renforcé avec la croissance, car on avait envie de gardercet esprit collectif.

Est-ce que tu te souviens de défis particuliers?

Oui, bien sûr! L’autogestion ne veut pas dire moins de défis, mais des défis plus intéressants. C’est exigeant humainement, il faut savoir s’affirmer tout en écoutant, prendre sa place et laisser celle des autres. On développe beaucoup d’autonomie et on contribue à faire évoluer l’organisation.

Fonctionner en autogestion, c’est riche, mais ça demande aussi de l’introspection, de la clarté, de la responsabilité.Et une bonne dose d’envie de travailler sur soi.

Une image de Solon : Une photo de notre dernier feu de camp : tout le monde en chaussettes, à s’écouter. C’était tendre, spontané et profondément collectif. « Il y avait quelque chose là-dedans qui disait l’autogestion mieux que mille mots : un espace où chacun-e pouvait être pleinement là, sans rôle figé. »

Assemblée générale de Solon en 2024

Outil à partager

Le livre Going Horizontal de Samantha Slade, les ressources de l’Université du Nous, ou encore Reinventing Organizations de Frédéric Laloux ont été marquants pour nous. On a aussi créé plein d’outils chez Solon : tout est en accès libre, on crée des communs!

Si tu avais un mot à dire aux citoyen-nes, aux élu-es, à l’écosystème?

L’autogestion, c’est exigeant, mais incroyablement porteur. On en sort grandi-e, plus aligné-e, plus outillé-e pour la vie. Je crois que ce modèle fait appel au meilleur en chacun-e de nous : il nous pousse à collaborer, à nous écouter, à prendre soin de ce qui est commun.

Ça vous inspire?

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